Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’y a aucun mal à assister à un festin organisé à l’occasion de la naissance d’un enfant. Le principe de base dans ce domaine est la permission.
Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (qu’Allah lui fasse miséricorde) a été interrogé au sujet des repas offerts lors d’un mariage, de funérailles, d’une circoncision ou d’une naissance. Il répondit :
« Le festin de mariage (walîma) est une tradition prophétique (sounna), et y répondre à l’invitation est une chose prescrite. Quant au repas organisé à l’occasion de funérailles, il s’agit d’une innovation blâmable, tant dans le fait de l’organiser que d’y participer. S’agissant du festin de circoncision, il est permis : celui qui souhaite l’organiser peut le faire, et celui qui préfère s’en abstenir n’encourt aucun reproche. Il en va de même pour le festin de naissance, sauf s’il s’agit du sacrifice (‘aqîqa) en l’honneur de l’enfant, car ce dernier relève de la tradition prophétique. Et Allah est plus savant. »
Concernant les célébrations organisées pour une bonne nouvelle, une réussite scolaire ou autre événement réjouissant, nous espérons qu’il n’y a aucun inconvénient à cela, tant que cela se fait sans intention de vanité ou d’ostentation, et que cela demeure exempt de gaspillage ou d’excès.
Parmi les preuves à ce sujet, Al-Bayhaqî rapporte dans Chou’ab al-Îmân, d’après Ibn ‘Omar, que :
« ‘Omar a appris la sourate Al-Baqara en douze ans, et lorsqu’il l’a achevée, il immola un chameau. »
Ce récit est également mentionné par As-Souyoûtî dans Ad-Dourr al-Manthour.
Ainsi, quiconque invite ses proches et amis et leur offre un repas en remerciement pour une grâce qu’Allah lui a accordée, agit en bien. Nourrir les gens est en effet un acte d’adoration méritoire, et le faire par gratitude envers Allah s’inscrit dans le cadre de la reconnaissance des bienfaits – laquelle est une obligation. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Et soyez reconnaissants pour les bienfaits d’Allah, si c’est Lui que vous adorez. » (Coran 16/114)
Il est également recommandé d’accomplir une prosternation de gratitude (Soujoud ach-choukr) lorsqu’on reçoit une faveur divine. En effet, selon Abou Bakrah :
« Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) recevait une bonne nouvelle, il se prosternait en reconnaissance envers Allah. » (Hadith rapporté par Ibn Mâjah)
Et Allah sait mieux.